15/08/03 - Ahoy - Rotterdam, Pays-Bas

Set List:

Street Fighting Man
Start Me Up
If You Can't Rock Me
Don't Stop
Monkey Man
Sweet Virginia
Loving Cup
Rocks Off
Tumbling Dice
Slipping Away
Before They Make Me Run
Love Train
Can't You Hear Me Knocking
Honky Tonk Women
Satisfaction
When The Whip Comes Down (B-stage)
It's Only Rock'n Roll (B-stage)
Brown Sugar (B-stage)
Jumpin’ Jack Flash

Report:

Le pied de revoir les cailloux en semi-intimité. L’Ahoy contient 11 000 places et c’est loin d’être plein lorsque le groupe de première partie arrive sur scène. Et quel groupe ! Toots & The Maytals, l’un des papes du reggae, après Marley of course. Cinquante minutes de bonheur avec une vraie musique roots from Jamaica, pure et pleine de rythmes mais aussi d’improvisations. Un régal. Ça a dû fumer grave dans les coulisses avant le show ! Y’a qu’en Hollande qu’on peut voir des affiches pareilles. Lorsque les Stones prennent place, la salle est pratiquement remplie dans les gradins, mais la fosse est largement clairsemée. Le gros du public s’étant déplacé pour les deux shows en stades, il n’y a là que les fans et les invités, et les Stones le savent et déploient d’entrée une énergie qui leur est maintenant habituelle pour exécuter les trois premiers morceaux. Don’t Stop et Monkey Man, forts bien exécutés ralentissent un peu la machine et nous glissent doucement vers l’album du jour… “Exile On Main Street” ! On prend nos premières claques de la soirée avec Sweet Virginia et surtout Loving Cup magistralement interprétées avec un Jagger irréprochable. On sent le parfum de la lavande, le chant des grillons, la douce chaleur du sud. Rocks Off nous plonge dans la moiteur de la cave de la villa Nellcotte alors que Tumbling Dice nous expédie sans concession au milieu de la baie de Villefranche sur Mer. Lorsqu’on se réveille, on est toujours à l’Ahoy et la pochette d’Exile disparaît de l’écran géant. Fin du trip. Présentation du groupe (y sont où Hopkins, Taylor et Wyman ? J’les ai vus y’a cinq minutes), puis Keith Richards envoie deux de ses classiques dont on ne se lasse pas, Slipping Away et Before They Make Me Run. Deuxième surprise du jour, Jagger réinvestit la scène avec Love Train. Superbe. Can’t You Hear Me Knocking prend la suite et c’est une version made in Ron Wood à laquelle nous avons droit ce soir. Il étire le morceau à sa façon, avec ses impros et le conclut lui-même en se tournant vers Charlie pour stopper tout le monde. Décidément, chez les Stones d’aujourd’hui, tout le monde a droit à son quart d’heure de gloire. Versions classiques pour Honky Tonk Women et Satisfaction, puis on se dirige pour le dernier trip de la soirée vers la B-stage. La densité du public étant moindre que d’habitude, l’accès face à la petite scène est très facile. Placé au troisième rang sous les enceintes, le son est exceptionnel, tout sonne, la voix, les guitares, la rythmique, c’est superbe. Trois morceaux maintes fois entendus, mais dans ces conditions-là, c’est comme un dépucelage rock’n’roll ! Cette tournée aura eu la magie de nous offrir les cailloux dans des configurations auditives et visuelles différentes quasiment à chaque concert. Jumpin’ Jack Flash clôture le concert, une version superbe. Keith, déchaîné, n’en finit pas de martelé sa pauvre Telecaster. Deux heures de show d’une grande classe, avec son lot de surprises et de raretés. On est content d’être passé par là, d’avoir vu de la lumière et d’être entré ! Retour sur Amsterdam pour passer la nuit et faire des provisions, avant le clou du week-end… Utrecht et sa salle communale…
Gilles Papin

 

 

 

(Set-list : Rocks Off )