16/08/03 - Vedrenburg - Utrecht, Pays-Bas Set List: Jumpin Jack Flash Report: Non, ce nest pas au Paradiso que jouent les Stones pour létape club de la trilogie hollandaise, mais, curieusement, au Vredenburg Muziekcentrum dUtrecht. Et rien ne laisse présager que cette bourgade va être la capitale du rock pour un soir. Tout y est paisible, aucune affiche nannonce lévénement. Une centaine de billets a été vendue le matin même au Muziekcentrum aux personnes venus directement de Rotterdam, après le concert de la veille à lAhoy. Le soir, une trentaine dautres fans attend encore un miracle pour pouvoir entrer, ils auront raison de persévérer et peuvent remercier lorganisation stonienne. Personne ne restera sur le carreau, tous ceux qui ont fait la route jusquà Utrecht ont pu voir le concert ! Un superbe cadeau pour tous les fans. Merci. Lattente devant, puis, dans le bâtiment, est très longue, car tous les spectateurs sont fouillés un par un. Le décor est assez irréel pour un concert en club des Stones, on a limpression de faire la queue pour aller à la piscine ! La première chose que lon croise après le barrage de la sécurité est le stand du merchandising, où tout le monde se rue pour sarracher le T-shirt spécial de la soirée, de couleur bleue qui reprend la langue Forty Licks comme si elle avait été peinte par Van Gogh. Enorme succès. Nous pénétrons alors dans la salle Grote Zaal. Environ 2000 places, et là, cest le choc : le groupe de première partie, Vue, de San Francisco, est déjà là, et on a limpression dêtre sur scène avec eux tellement lendroit parait petit. Cest réellement une salle dédiée à la musique, et construite pour ça. Elle accueille dhabitude des concerts classiques. Le lieu rappelle à la fois un amphithéâtre duniversité, les grands studios de Radio France et la salle de la Cité de la Musique à Paris. Du bois partout et de la mousse au plafond pour lacoustique. Sur scène, le groupe est littéralement entouré par le public, un peu comme dans le Thunderdome de Mad Max ! Après Vue, les Stones se font attendre, on discute et on soffre des bières en attendant le grand moment. A 22h, les lumières séteignent, les Stones arrivent tranquillement, on leur donne leurs instruments
et cest parti ! Its a gas, gas, gas ! Dès ce Jumpin Jack Flash, on sent bien que lon va vivre un concert magique. La salle est incroyable, au fond de la fosse, on est aussi près de la scène quau premier rang du Stade de France, le son est excellent et les Stones ont le sourire et la patate. On a limpression quils sont encore plus heureux dêtre là que le public. Quelle énergie ! Live With Me et Hand Of Fate passent beaucoup mieux quà lOlympia. Le solo de Bobby Keys sur Live With Me est excellent et, sur Hand Of Fate, la grosse différence par rapport à Paris est
quils se souviennent de la chanson. Ronnie nous gratifie même de deux solos irréprochables. Il montre à Keith les énormes panneaux No smoking de chaque côté de la scène, ils se marrent et rallument chacun une clope. No Expectations met en valeur la voix de Jagger et la lap steel de Wood, pour une très belle version. Worried About You est, comme à Paris, le clou du spectacle et démontre encore que Mick est bien la star des shows en club de cette tournée. Puis, surprise dans cette setlist, Saint Of Me, qui nous ramènent quatre ans en arrière. Lefficacité de ce morceau lorsquil était joué en stade nétait plus à prouver, mais dans le Vredenburg, il déclenche une hystérie collective, digne des premiers concerts des Stones. Le public reprend longuement le refrain et le prolonge même au-delà de la chanson. Ronnie tente alors de faire repartir le groupe sur les churs du public, avant de se faire rappeler à lordre par Mick, comme la veille à lAhoy à la fin de Cant You Hear Me Knocking. Mais il essaie de remettre ça à la fin dun Its Only RockNRoll très très rock, si bien que Mick lui lance un «Cest bon Ronnie, tas fini ?». Les deux se rapprochent alors pour sexpliquer et commencent à rire. A ce moment-là, Keith arrive et pose ses bras sur leurs épaules pour peut-être la plus belle image de cette tournée : Keith, Mick et Ron enlacés en train de se marrer. En tout cas, cette image dessine un immense sourire sur le visage de Charlie. Place au groove avec Dance puis vient le segment rhythmnblues, dans lequel Jagger excelle surtout sur Thats How Strong My Love Is. Entre deux morceaux, Mick se dirige vers la droite de la scène où il a remarqué une sublime métisse depuis quelques chansons. Il ramasse un bouquet de roses quelle a jeté, lui fait signe. Ils échangent quelques mots, et elle finit par lui jeter un petit mot quil glisse précieusement dans sa poche. Quelques minutes plus tard, elle quitte sa place pour suivre les deux membres du staff stonien venus la chercher
Pendant les présentations, Keith remercie Utrecht et déclare quil aimerait pouvoir repartir avec cette salle dans sa poche ! Il nous offre alors la deuxième surprise de la soirée, Thief In The Night, la soixante dix-septième chanson jouée sur cette tournée. Pierre de Beauport rejoint le groupe aux claviers et Richards ne joue quasiment pas de guitare, il se contente de la tenir par le manche pendant quil chante. Lexcellent Happy qui suit est de circonstance et le solo de lap steel de Ronnie très réussi. Jagger revient sur I Cant Turn You Loose. La version de Cant You Hear Me Knocking est sans doute lune des meilleures quils aient faites, notamment grâce à de très longs solos de Bobby Keys au sax et de Jagger à lharmonica. Les quatre derniers morceaux, les classiques, passent comme dans un rêve, bientôt deux heures après le début du concert, on nen revient toujours pas dêtre dans ce lieu avec les Stones. On en arrive même à leur pardonner un horrible Brown Sugar, où Keith plante complètement lintro et embrouille Mick qui essaie de sauver le coup. Ils ne retrouvent les rails quau second couplet. On pourra se demander longtemps si ce concert était mieux que celui de lOlympia, mais une chose est sûre : on a quand même eu une putain de chance dêttre là. Photos:
(Set-list : Rocks Off ) |
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